Un pont mobile qui vibre et qui se bloque par moments, un port commercial qui devient source d’accidents mortels, des murs de soutènement qui ne tiennent plus debout à la Corniche, côté plage, un stade 15-Otobre malmené, une circulation routière sens dessus-dessous, des citoyens qui ont le vague à l’âme… Bref, rien ne va plus dans la capitale du Nord . En effet, depuis des années, les Bizertins souffrent le martyre. Bizerte marche tout simplement à reculons. C’est à se demander ce que font, pendant ce temps, les députés de la région, les autorités locales et régionales, la direction de l’équipement et bien d’autres institutions étatiques, responsables de l’essor économique et social de cette partie nord de la Tunisie .
Une région abandonnée à elle- même si l’on en juge l’état désastreux de Bizerte à tous les points de vue. La situation pourrait empirer davantage si les organisations non-gouvernementales venaient à abdiquer, à se décourager et à abandonner leurs nombreuses actions sur le terrain… Il est plus que temps, aujourd’hui, que les parties concernées manifestent le désir d’apporter des réponses aux inquiétudes très légitimes des Bizertins qui ne veulent plus de promesses, car elles se ramassent à la pelle, mais des gestes pour apaiser la grogne de toute une région. Espérons que ce cri du cœur ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd !